Solennité du Corps et du Sang du Christ

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Solennité du Corps et du Sang du Christ

Aujourd’hui nous fêtons la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la liturgie nous invite à méditer sur les textes suivants :

  • Lecture des Actes du Livre de l’Exode (24,3-8)
  • Psaume 115, avec comme refrain : «J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur ! »
  • Lecture de la lettre aux Hébreux  (9, 11-15)
  • Séquence 
  • Évangile de saint Marc (14, 12 -16, 22-26)

Peuple de Dieu ! Chers Frères et Sœurs dans le Seigneur, notre mère l’Eglise, nous invite à célébrer la fête de la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, encore connue sous le nom de la Fête Dieu. Sa naissance survient dans un contexte marqué par la communion qui devenait de plus en plus difficile . Les fidèles compensaient cette privation par l’adoration de l’hostie consacrée. On voulait aussi défendre la présence eucharistique réelle contre certains doutes. C’est alors que le culte de la présence eucharistique prit donc plus d’importance au détriment de des aspects de sacrifice, de repas et d’assemblée ! C’est sous l’influence d’une mystique, Julienne de la Rétine, cette fête fut introduite à Liège (Belgique) en 1246 et placée au jeudi suivant la fête de la Sainte-Trinité. Le Pape Urbain IV étendit la fête à toute l’Eglise en 1264 et à partir de 1317 Saint Thomas composa les textes de cette solennité, dont la séquence d’aujourd’hui.

Les textes de cette fête Dieu mettent en lumière les réalités fondamentales de la foi. La Pâques « du Christ, l’Eglise » assemblée autour de son Seigneur, Glorifié.

En effet, dans l’Evangile de Marc soumis à notre méditation, l’Evangéliste met le repas de Jésus en lien avec la fête juive des pains sans levain où l’on immolait l’agneau pascal. Jésus prend le cadre rituel de la fête pour en changer le contenu. Le repas pascal juif, lui-même, comprenait la manducation de l’agneau pascal, des pains sans levain, des coupes de vin, le tout au milieu des bénédictions et d’action de grâce. Ce repas rappelait la libération d’Egypte et l’alliance au Sinaï. C’était un mémorial en souvenir des bienfaits de Jahvé dont on jouissait toujours. 

Jésus va donc changer le sens du repas rituel. C’est lui le Vrai Agneau Libérateur qui va répandre son sang pour la multitude, pour toute l’humanité et non plus seulement pour Israël. C’est lui qui sur la voix scelle l’alliance, la vraie, dans son sang répandu. Le pain et le vin rituels vont devenir mémorial. En prenant ce repas nouveau, les disciples reçoivent le corps et le sang du Christ, corps et sang désignent la personne elle-même : « Ceci est mon corps, Ceci est mon sang… » dit-il à ses disciple. Il l’est réellement, non symboliquement. Il n’est pas un corps inerte, mais le Christ est dans son mystère donné et répandu. L’Evangile marque le jour de naissance de la messe. L’Eucharistie Chrétienne (ou action de grâce). Ce repas est le lieu privilégié de présence réelle du Christ dans son Eglise. Une actualisation de ses « mystères », de tout ce qu’il fait pour nous, surtout de son don jusqu’à la mort. Ce repas tisse le lien d’unité avec la communauté dans le pain partagé et la Coup. 


Jésus est présent dans le pain et le vin quotidiennement qui de viennent son corps et son sang dans chaque Eucharistie. Cette présence n’est pas symbolique. Le Christ ne fait pas « comme s’il était présent » : « ceci est mon corps »,  il ne dit pas ceci signifie mon corps. Et, à l’époque des évangiles le corps voulait dire la personne et le sang contenait la vie. Nous recevons le Christ : en personne, nous recevons sa vie. Dans le corps livré et le sang versé, nous recevons le Christ en son don entier sur la croix.

Le compendium du catéchisme de l’Eglise catholique N° 282, nous lisons « Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’une façon unique et incomparable. Il est présent en effet de manière vraie, réelle, substantielle avec son corps et son sang, avec son âme et sa divinité.  Dans l’Eucharistie, il est présent de manière sacramentelle sous le espèces du pain et du vin, le Christ tout entier, Dieu et homme ».

Peuple de Dieu !

Prenons-nous assez conscience du mystère que nous célébrons à chaque eucharistie ? Participons-nous à l’eucharistie par devoir ou par véritable acte de foi ?

Disposons-nous à accueillir Jésus dans l’Eucharistie comme notre Dieu vivant, présent et agissant dans un cœur réconcilié ?

Communion-nous au corps du Christ par routine ou par confiance ?

Que le Seigneur qui se donne à nous à chaque Eucharistie nous renouvelle dans sa grâce,

pour que nous aussi soyons capables de nous donner, pour nos frères, dans la charité.

C’est cela la grâce essentielle de chaque Eucharistie.

DIEU N’ABANDONNE PAS SON PEUPLE

Amen

Votre Frère, 

Abbé Chris Brunel GOMA